La Gazette du Jour

Ça, c'est le tableau qui remplace désormais sur le mur la toile inachevée que je vous ai montrée l'autre jour.

Je prenais en photo cette peinture qui a presque vingt ans. De toutes celles que j'ai faites, c'est celle que Camille préfère.

Je jette beaucoup de choses en ce moment, alors je prends des photos auparavant.

Celle-là me plaisait par son côté lumineux. Je l'ai prise en photo.

Puis j'ai allumé la lumière parce que le jour baissait :




Et c'est là que j'ai réalisé la relativité (et la vanité) de mon avis !

La lumière change tout : le truc peint n'était rien, mais rien du tout, avant la lumière ! Enfin, c'était beaucoup moins bien, en tout cas. N'est-ce pas ?

Tout peut toujours être mieux que ce qu'on imagine : on croit avoir trouvé le top, et en fait non. Le top est toujours (in)imaginable..

Ça m'a tuée !

La lumière est décidément à la peinture ce que le numérique est à l'édition papier : un apport incomparable, qui rend plastique ce qui était jusqu'alors figé. Moi, ça me scotche, je vois à quel point tout ce que l'on produit peut (et surtout, doit pouvoir) évoluer. Rien n'est aussi figé que ce que l'on croit.

Cette expérience a confirmé mon intuition : tout peut toujours être mieux que ce qu'on est capable d'imaginer, et tout peut toujours être mieux que ce que l'on fait.

Vive la surprise, n'empêche ! Et merci à elle quand elle survient...


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Mots-clés : créativité, peinture

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