Moi, je dirais que la tenue proche de l'anonymat est une bonne option, si l'on veut respecter le mort, ainsi que les proches du mort.
En fait, c'est une actu saisie sur le vif qui m'a frappée ce matin dans la pagaille des trucs que j'ai lus.
(Je précise qu'il n'y a ni intention cachée ni engagement politique quelconque derrière ce billet !)
Voici une image que j'ai trouvée touchante. Elle m'évoque un mélange d'humilité, de retrait, de partage d'un deuil :
Elisabeth Guigou aux obsèques d'Olivier Ferrand, église Saint-Sulpice à Paris, le 4 juillet 2012.
Voici maintenant la photo d'une double présence qui, pour certainement attristée qu'elle soit, m'évoque aussitôt le show off pour les photos des magazines people :
Audrey Pulvar et Arnaud Montebourg aux obsèques d'Olivier Ferrand, église Saint-Sulpice à Paris, le 4 juillet 2012.
Cela fait deux mois qu'on est saoûlés, à la radio et à la TV, par la saga "Pulvar, femme de". Et voilà qu'en ce 4 juillet, on a droit aux talons hauts et aux bras dénudés, à l'apparition sensationnelle qui n'échappe pas, vous le remarquerez, à l'attention des fidèles réunis pour partager leur adieu (ou, les pauvres, leur refus de dire adieu) à Olivier Ferrand... — attention je ne juge pas ces fidèles-là parce qu'ils se sont émus au passage d'Audrey Pulvar : pour être attristé, on n'en reste pas moins homme.
La main dans la main... qui sert à quoi ? Si ce n'est à attirer l'attention des photographes ?
Il ne manquait plus qu'un début de sein entrevu ou un baiser sur la bouche pour que la cérémonie disparaisse totalement devant l'événement de la présence people.
Cette auto-exposition, cette auto-mise en scène, m'ont scotchée. Cela représente quand même tout un travail de préparation, de tenue d'une posture, et puis toute une vigilance maintenue pendant la cérémonie, j'imagine ! Dans ces conditions, peut-il encore rester du temps, de la disponibilité d'esprit pour le recueillement ? J'ose l'espérer...
Bon, enfin, peu importe, après tout, que quelques vedettes du moment distraient le lecteur lambda de magazines people au profit de leurs talons aiguilles, de leurs bras bronzés ou de leurs postures affichées en public...
Mais tout de même : est-ce très respectueux du disparu et de ses proches ? Car n'oublions pas l'événement qui réunissait l'assemblée autour d'Olivier Ferrand ce jour-là :
Obsèques d'Olivier Ferrand, église Saint-Sulpice à Paris, le 4 juillet 2012.
J'ai appris l'existence de ce jeune député socialiste le jour même de son décès, mais la grande douleur que j'ai entendue chez de multiples témoins m'a émue pour eux, et pour lui.
Disons-lui au revoir, et merci. Quand on est aimé et pleuré à ce point, cela donne une cérémonie qui remue les proches, mais aussi le tout un chacun(e) qui n'est que témoin.
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Mots-clés : sentiments perso, mort
Comment s'habiller à un enterrement ?Les obsèques d'Olivier Ferrand donnent un élément de réponseCommentaires
Re: Il est préférable d'être en sombre...
par caroline
le Vendredi 13/07/2012 à 22:09
Sauf que... Imagine seulement ce menu-ci sur ta cravate noire : oeuf dur-mayo, chaud-froid de volaille, chaource, pannacotta. |
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...afin que les éventuelles taches du gueuleton qui suit l'enterrement ne soient pas trop visibles.